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Etude Novethic : Gestion des risques à long terme, principal moteur des investisseurs institutionnels sur les enjeux ESG

jeudi 3 décembre 2009, par Epargne Solidaire

Pour cette seconde édition, plus d’une soixantaine d’investisseurs Français et Anglais ont été interrogés sur la perception de leur responsabilité concernant les politiques ESG des entreprises dont-ils sont actionnaires. Les résultats montrent qu’un cap a été franchi dans leur compréhension du rôle des facteurs ESG.

etude novethicEtude Novethic : Réduire les risques à long terme grâce aux enjeux ESG

Si les investisseurs semblent convaincus que la prise en compte des critères ESG doit être totalement associée à une gestion de long terme, c’est parce qu’ils représentent un facteur de réduction de risques, voire d’amélioration de la performance financière. C’est l’opinion de la totalité des Anglais et de 94% des Français. Face à cette vision commune, des contrastes culturels persistent tout de même, principalement en ce qui concerne l’importance accordée aux différents enjeux ESG.

Les investisseurs Français sont 65% à examiner les trois dimensions dans leur globalité tout comme 45% des Britanniques. Pour 19% des Français, le social prime ce qui n’est le cas d’aucun Anglais. Ils divergent aussi sur l’environnement : priorité pour seulement 3% des Français et 10% des Britanniques. Enfin, seuls 13% des Français accordent un primat à la gouvernance contre 45% des Britanniques.

etude novethicEtude Novethic : Les investisseurs français plus mobilisés sur les enjeux sociaux

Malgré l’intérêt des investisseurs institutionnels pour les critères ESG, on observe néanmoins un net retrait, par rapport à 2008, de leur volonté d’influencer les stratégies des entreprises. Ils sont 58% du panel en France à vouloir le faire (71% l’année précédente) et 48% au Royaume-Uni (contre 72% en 2008). Mais les deux pays n’affichent pas les mêmes priorités en matière d’actions auprès des entreprises. Là encore, la majorité des Français (53%) considèrent qu’ils doivent agir de concert sur les trois dimensions alors que près de la moitié des répondants britanniques déclarent axer leur action plus particulièrement sur la gouvernance.

En revanche, aucun répondant britannique ne pense devoir se préoccuper en premier lieu des politiques sociales des entreprises dont il est actionnaire. Cette tendance se renforce en cas de plans sociaux : deux tiers des investisseurs Français interrogés déclarent vouloir demander des explications aux entreprises contre un tiers seulement des Anglais.

etude novethicEtude Novethic : Le changement climatique et la rémunération des dirigeants font l’unanimité

Les investisseurs interrogés sont une majorité à avoir compris que le changement climatique allait avoir des impacts économiques globaux affectant toutes les entreprises, même si les Anglais sont plus nombreux dans ce cas (63%) que les Français (52%). Les répondants français comme anglais attendent des entreprises qu’elles maà®trisent leur consommation d’énergie, qu’elles se donnent des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et qu’elles leur fournissent un reporting global sur le sujet.

Autre point sur lequel ils sont en phase, la rémunération des dirigeants, qui doit être encadrée selon les trois quarts des deux panels. Ils s’estiment mieux à même de le faire en tant qu’actionnaires que les pouvoirs publics ou les entreprises elles-mêmes. La quasi-totalité des répondants anglais partagent cet opinion et de près de 60% des Français.

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