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1.038 milliards d’euros de recettes fiscales en 2017, pour 61,4 milliards de déficits supplémentaires

lundi 15 octobre 2018, par Denis Lapalus

Alors que le FMI rappelait, la semaine passée, que la prochaine crise financière serait issue du sur-endettement de l’ensemble des acteurs économiques, États en premier lieu, la France continue sa folle dérive vers toujours plus de prélèvements pour contribuer à toujours plus de déficits. Une marche sur la tête, qui, un jour ou l’autre, remettra à l’endroit le bon sens financier.

Une dette de près de 2.300 milliards d’euros à fin juin 2018, soit 99% du PIB

à€ la fin du deuxième trimestre 2018, la dette publique de la France (au sens de Maastricht) s’établit à 2 299,8 Md€, en hausse de 5,2 Md€ par rapport au trimestre précédent selon l’INSEE. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle diminue de 0,3 point par rapport au premier trimestre 2018 et s’établit à 99,0 %. La dette publique nette augmente plus fortement (+14,4 Md€).

Impôts et cotisations sociales, 1.038 milliards de recettes en 2017

Les impôts et cotisations sociales ont atteint 1.038 milliards d’euros en 2017, montre le rapport du député Joà« l Giraud (LREM) sur le projet de loi de Finances. Certes, un chiffre impressionnant, mais qui n’est rien face à celui des dépenses, de près de 61 milliards d’euros plus élevé. Et ce n’est pas fini.

Des prélèvements en hausse constante pour 2018 et 2019

Pour cette année, les prélèvements seront une nouvelle fois en hausse, malgré toutes les baisses annoncées. Le montant total des prélèvements devraient être de 1.057 milliards d’euros, puis à nouveau en hausse en 2019, de 1.070 milliards d’euros, toujours selon le rapport du député Joà« l Giraud.

Comment expliquer ces hausses ?

Alors que le gouvernement passe une partie de son temps à expliquer aux Français que la pression fiscale sera moins forte pour ces derniers à partir de 2018, comment expliquer que la somme des prélèvements sera encore en hausse dans les deux prochaines années ?

Tout simplement car la croissance de l’économie française est, au final, sensiblement plus élevée qu’anticipée. Les recettes fiscales sont supérieures à celles anticipées. Une bonne nouvelle, sauf que les acteurs économiques sont donc trop mis à contribution, freinant donc leur croissance. Le traditionnel cercle vicieux.

Proche du record d’imposition dans les pays de l’OCDE

La France aime bien les records. Fiscalité la plus complexe au monde, notre pays est parmi également ceux qui pratiquent le taux de prélèvements sur les acteurs économiques le plus élevé (45,3% du PIB).

Répartition des prélèvements obligatoires en 2017

Ventilation des prélèvements obligatoires en % en 2017
Prélèvements Montant en milliards d’euros Proportion Cotisations sociales 385 [/37,08%/] TVA 162,7 [/15,67%/] CSG-RDS 106,9 [/10,29%/] Autres impôts 106,8 [/10,29%/] Impôt sur le revenu 73 [/7,03%/] Impôt sur les sociétés 35,7 [/3,44%/] Taxe foncière 34 [/3,27%/] TICPE (Carburants) 29,3 [/2,82%/] Taxes entreprises CVAE-CFE-IFER 21,5 [/2,07%/] Taxe d’habitation 19,3 [/1,86%/] ODAC (agences nationales, GIP, etc.) 14,8 [/1,43%/] Taxe sur les salaires 13,5 [/1,30%/] Frais de notaire (succession, donation, etc.) 12,9 [/1,24%/] Taxe départementale 11,6 [/1,12%/] Tabac 11,4 [/1,10%/]

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